• VIDA POLÍTICA EN ESPAÑA

    Sur la Seconde République et la Guerre Civile

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    • Las Hurdes, de Luis Buñuel (Esp, 1933), unique documentaire de Buñuel, il dénonce la pauvreté extrême qui sévit alors dans l’une des régions les plus reculées et inhospitalières d’Espagne, où règnent la malnutrition, la maladie et l'insalubrité. Une œuvre majeure, censurée par la 2nde République et oubliée, puis restaurée et réhabilitée.
    • Espoir-Sierra de Teruel, d’André Malraux (Fr, 1945), ce film, inspiré de son roman éponyme, est le seul film de Malraux. Il retrace des faits d’armes de la Guerre civile en 1938.
    • Mourir à Madrid, de Frédéric Rossif (Fr, 1963), 1936. La guerre civile éclate en Espagne. Durant quatre années, Républicains et Nationalistes s'affrontent jusqu'à la dictature franquiste. Un documentaire incontournable réalisé à partir d’images d’archives.
    • Las largas vacaciones del 36, de Jaime Camino (Esp, 1975), premier film espagnol de non-propagande sur la Guerre civile, il raconte l’interminable été de plusieurs familles de la bourgeoisie catalane qui, surprises en pleines vacances par le soulèvement militaire de 1936, décident d’attendre la fin du conflit sur leur lieu de villégiature, à la grande joie des enfants.
    • Las bicicletas son para el verano, de Jaime Chávarri (Esp, 1984), chronique relatant le destin de plusieurs familles bourgeoises pendant la guerre civile espagnole.
    • La vaquilla, de Luis García Berlanga (Esp, 1985), à ce jour la seule comédie sur la Guerre civile: un groupe de soldats républicains passe dans la zone franquiste pour voler la vache destinée aux fêtes taurines.
    • ¡Ay Carmela!, de Carlos Saura (Esp, 1990), deux comédiens ambulants qui chantaient pour les combattants républicains sont arrêtés par les troupes franquistes. Pour sauver leur peau, ils vont accepter, non sans réticence, de faire un spectacle ridiculisant les brigadistes polonais emprisonnés avec eux.
    • Belle époque, de Fernando Trueba (Esp, 1993), au printemps 1931, les quelques jours de bonheur de Fernando, jeune déserteur recueilli par Manolo, peintre désabusé, lorsque ses quatre filles arrivent de Madrid pour lui rendre visite.
    • Libertarias, de Vicente Aranda (Esp, 1995), en 1936, le déclenchement de la Guerre civile oblige María, religieuse, à quitter son couvent. Elle trouve refuge dans un bordel, où elle fait la connaissance d’un groupe de femmes anarchistes qui luttent contre le régime franquiste, mais aussi contre l'ordre établi.
    • Land and Freedom, de Ken Loach (RU, 1994), à la mort de son grand-père, une jeune femme découvre en fouillant dans ses affaires le passé militant de celui-ci et sa participation en tant que brigadiste international à la guerre d’Espagne, aux côtés des anarchistes et des communistes.
    • La niña de tus ojos, de Fernando Trueba (Esp, 1998), dans les années 40, une équipe de cinéma espagnole part en Allemagne nazie réaliser une co-production. Les différences de tempéraments entre Allemands et Espagnols rendent le tournage des plus folkloriques. Une comédie savoureuse!
    • La lengua de las mariposas, de José Luis Cuerda (Esp, 2000), à la fin de l'hiver 1936, dans un village de Galice, c'est la première rentrée des classes pour Moncho, petit garçon de 8 ans. Il a peur car il a entendu dire que les maîtres battent les enfants, mais Don Gregorio va lui donner le goût de l’apprentissage et le marquer à jamais...
    • El espinazo del diablo, de Guillermo del Toro (Esp, 2001), pendant la Guerre civile, Carlos, un garçon de 12 ans dont le père est décédé, débarque à Santa Lucía, orphelinat dirigé par Carmen et le professeur Casares. Mais il doit faire face à l'hostilité de ses camarades et de Jacinto, l'homme à tout faire. Le lieu dissimule deux secrets: l'or de la cause républicaine et le fantôme d'un enfant qui hante le sous-sol.
    • Soldados de Salamina, de David Trueba (Esp, 2003), de nos jours, une jeune romancière espagnole en mal d'inspiration enquête sur la trouble disparition d'un écrivain franquiste, Rafael Sánchez Mazas, pendant la Guerre civile. Sa quête de la vérité se transforme peu à peu en quête de soi-même.
    • Las 13 rosas, de Emilio Martínez Lázaro (Esp, 2007), l’histoire vraie de treize jeunes femmes de 16 à 29 ans, fusillées en 1939 par les franquistes car elles appartenaient aux Jeunesses Socialistes.
    • La mujer del anarquista, de Marie Noëlle et Peter Sehr (Esp, 2008), l'histoire de Manuela, dont l'époux, Justo, se bat pour ses idéaux durant la Guerre civile. Justo est déporté dans un camp de concentration. Durant des années Manuela n'a aucune nouvelle de son mari, mais ne perd pas espoir.
    • Ne pas s’avouer vaincu, de Henri Belin et Susana Arbizu (Fr, 2011), exilé républicain à Bobigny, Daniel Serrano, 91 ans, se bat pour réhabiliter la mémoire de son frère Eudaldo, fusillé à l’issue de la Guerre civile. Eudaldo, maire-adjoint du Front Populaire, n’est toujours pas reconnu dans ce village tolédan où la mairie se refuse aussi à débaptiser les rues qui exhibent encore des noms franquistes. Exaspéré par la passivité des autorités, Daniel lutte seul contre le pacte de silence et d'oubli de l'Espagne actuelle.
    • La maleta mexicana, de Trish Ziff (Esp, 2011), la valise mexicaine, c’est l’histoire de deux boîtes disparues à Paris en 1939 et retrouvées à Mexico en 2007. Elles contiennent plus de 4.200 négatifs de photographies prises durant la guerre d’Espagne par trois photographes qui se sont rendus en Espagne pour couvrir la Guerre civile: Robert Capa, David Seymour et Gerda Taro. La valise mexicaine révèle le contenu de ces boîtes et l’importance qu’elles ont aujourd’hui.

    Sur le Franquisme

    El laberinto del fauno
    • El verdugo, de Luis García Berlanga (Esp, 1963), en échange d'un bel appartement, un employé des pompes funèbres accepte l'emploi de bourreau, se jurant de démissionner le jour où une exécution se présenterait. Mais ce jour arrive...
    • Canciones para después de una guerra, de Basilio Martin Patino (Esp, 1971), film de montage visuel et sonore racontant les années de l'immédiat après-guerre, le mal de vivre, la faim, la peur et la mort, tandis que sur la bande-son se succèdent les chansons, films et réclames de l’époque.
    • Salvador Puig Antich, de Manuel Huerga (Esp, 2006), le 2 mars 1974, Salvador Puig Antich, jeune militant du Mouvement Ibérique de Libération, devenait le dernier détenu politique exécuté en Espagne selon le procédé du "garrot vil". Voici son histoire et celle des tentatives désespérées de ses proches pour éviter son exécution.
    • El laberinto del fauno, de Guillermo del Toro (Esp, 2006), Espagne, 1944. Carmen, récemment remariée, s'installe avec sa fille Ofelia chez son nouvel époux, l’autoritaire Vidal, capitaine de l'armée franquiste. Alors qu’Ofelia se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la maison un mystérieux labyrinthe. Pan, une créature magique, lui révèle qu'elle est autre la princesse disparue d'un royaume enchanté. Mais Ofelia doit accomplir trois dangereuses épreuves...
    • Los girasoles ciegos, de José Luis Cuerda (Esp, 2008), Galice, 1940. Menacé par la persécution idéologique du régime franquiste, Ricardo se cache dans l’appartement où vivent sa femme Elena et leurs trois enfants. A l’extérieur, pour les autres, Elena est veuve…
    • Hoy no se fía, mañana sí, de Francisco Avizanda (Esp, 2010), Madrid, 1953. Gilda Novás, une jeune orpheline qui travaille comme dactylo dans une radio, appartient à une confrérie catholique et est indicateur de la police. Alors qu’elle essaye de sortir de la précarité, elle fait la connaissance d’un jeune psychiatre critique du régime; mais elle plaît aussi à Cisco, son chef, militant communiste clandestin.
    • Balada triste de trompeta, de Álex de la Iglesia (Esp, 2010), sous la dictature franquiste, Javier trouve du travail en tant que clown triste dans un cirque où il va rencontrer un invraisemblable panel de personnages marginaux, mais surtout un autre clown, brutal, rongé par la haine, Sergio. Les deux clowns vont s’affronter sans limites pour l’amour d’une belle et cruelle acrobate, Natalia.
    • Pa negre, d’Agustí Villaronga (Esp, 2010), dans les années suivant la Guerre civile, marquées par la violence et la misère, un mystérieux meurtre vient secouer les secrets enfouis d’un petit village de Catalogne. Andreu, jeune garçon dont le père est injustement accusé du crime, pénètre alors un monde d’adultes fait de vices et de mensonges…
    • La voz dormida, de Benito Zambrano (Esp, 2011), en 1940, un an après la fin de la Guerre civile, des prisonnières attendent, pour certaines, leur procès, pour d'autres, leur exécution. Hortensia, enceinte, fait partie de ces femmes qui croupissent dans les geôles de Madrid. Sa sœur Pepita, montée de Cordoue pour être près d'elle, va faire la connaissance de Paulino, qui fait partie des résistants proches de son beau-frère.
    • Pájaros de papel, de Emilio Aragón (Esp, 2009), à la fin de la Guerre civile, un musicien, un ventriloque, une chanteuse et un orphelin forment, avec d’autres âmes égarées, une curieuse famille qui vit et lutte au jour le jour, avec ses peines et ses joies, stimulés par la musique et le chant. Un fait inattendu les mettra à l'épreuve.
    • Familystrip, de Lluis Miñarro (Esp, 2009), le jeune peintre Francisco Herrero réalise le portrait de la famille du producteur et réalisateur Lluís Miñarro. Le documentaire devient une conversation intime et met à nu une famille typiquement espagnole, retraçant son histoire, du franquisme à nos jours.
    • Caracremada, de Lluis Galter (Esp, 2010), face à une dictature, il faut résister coûte que coûte même si la mort est au bout du chemin. Ce fut le choix de Ramón Vila Capdevila, dit Caracremada, anarchiste catalan qui lutta jusque dans les années 60 alors même que son organisation syndicale, la CNT, avait renoncé. Le personnage était une sorte de cowboy solitaire, une légende, mais aussi une énigme existentielle.
    • 30 años de oscuridad, de Manuel H. Martín (Esp, 2011), en 1939, à la fin de la Guerre civile, Manuel Cortés, maire républicain d’un village andalou, est contraint de se cacher pour échapper aux représailles des franquistes. C'est dans sa propre maison qu'il trouve refuge, dans un réduit secret, derrière une cloison. Il y passera 30 années, soigné par sa femme, jusqu'à l'amnistie de 1969. Ce documentaire d'animation raconte l'histoire de ces « taupes » qui ont passé une partie de leur vie confinés pour échapper à la répression.
    • La Roca, de Raúl Santos (Esp, RU, 2011), en 1969, Franco ferma la frontière avec Gibraltar. Déclarés ennemis par leurs pays respectifs, les habitants des deux villes se mariaient pourtant entre eux et vivaient heureux avec leurs enfants bilingues. La décision de Franco sépara des milliers de familles qui pendant 13 ans se réunissaient à la frontière le dimanche pour s’apercevoir. L’histoire d’une tragédie.
    • Miel de naranjas, de Imanol Uribe (Esp, 2012), Andalousie, années 50. Dans le régime répressif de l'après-guerre, Carmen parvient à faire affecter son fiancé Enrique au Tribunal Militaire pour qu'il y effectue son service militaire. Enrique devient alors le témoin d'injustices quotidiennes et comprend que pour changer le cours des choses, il va devoir agir aux côtés de ceux qui combattent la dictature dans la clandestinité.
    • Insensibles, de Juan Carlos Medina (Esp, 2012), à la veille de la Guerre civile, un groupe d’enfants insensibles à la douleur est interné dans un hôpital au cœur des Pyrénées. De nos jours, David Martel, brillant neurochirurgien, doit retrouver ses parents biologiques pour procéder à une greffe indispensable à sa survie. Il va ranimer les fantômes de son pays et se confronter au funeste destin des enfants insensibles.

    Sur l’Espagne démocratique

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    • 23-F: la película, de Chema de la Peña (Esp, 2011), le premier film qui retrace la tentative de coup d’état de 1981. De la prise du Congrès jusqu’à la libération des députés, 17 heures qui ébranlèrent la jeune démocratie espagnole.
    • Los caminos de la memoria, de José Luis Peñafuerte (Esp, 2009), Espagne, 1975: Franco meurt après 40 ans d'un régime qui a fait des centaines de milliers de victimes. Aujourd’hui, l'Espagne commence à lever le voile sur cette période à travers la Loi de Mémoire Historique.
    • Escuchando al juez Garzón, de Isabel Coixet (Esp, 2011), interview du juge Baltasar Garzón par l’écrivain Manuel Rivas. Le magistrat y retrace sa trajectoire personnelle et professionnelle, sans omettre les polémiques qu’il a soulevées en Espagne lors de sa lutte contre l’impunité des crimes franquistes.
    • La Plaza, la gestación del movimiento 15-M, de Adriano Morán (Esp, 2011), entre mai et juin 2011, des citoyens espagnols se sont élevés contre la situation économique et ont occupé la Puerta del Sol, place principale de Madrid. La Plaza est le premier documentaire qui analyse les origines et les implications du mouvement des Indignés.

    Lien vers le documentaire (en VO et VF)


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